Voici la présentation d’un autre classique de la littérature américaine : « ne tirez pas sur l’oiseau moqueur », traduction bizarre de « To kill a Mocking bird ». Publié en 1960 par Harper Lee, l’oeuvre a obtenu le prix Pulitzer en 1961. C’est un roman touchant et sensible avec une naïveté exacerbé puisque raconté par une enfant de 6 ans.
Situé pendant la grande dépression, l’action du roman se déroule dans le sud des Etats-Unis en Alabama et est raconté du point de vue d’une petite fille de six ans prénommée Scout. C’est un roman très riche qui arrive à évoquer des événements horribles de façon humaniste et subtile. Atticus Finch est un personnage de fiction qui a marqué des générations entières d’avocats aux Etats Unis et qui est régulièrement cité dans les sondages comme un des héros de fiction favoris.
Le roman évoque les prémices de la lutte pour l’égalité des noirs dans la société blanche et puritaine du sud. Atticus Finch le père de Scout va défendre, au grand dam de tous y compris de sa soeur, un brave homme (noir, il a pas de chance), accusé de viol contre une jeune femme issue d’une famille de dégénérés (au sens littéral et figuré du terme) blancs, miséreux, alcooliques, incestueux : les Ewell. Au cours du procès, outre l’absence totale de preuve et l’impossibilité matérielle pour l’accusé d’avoir commis le crime, Atticus mettra en évidence que la fille 1) se fait violer de façon régulière par son père 2) s’est faite tabasser par son père parce qu’elle était attirée par un noir qui se comportait correctement avec elle 3) a porté le blâme sur le brave homme comme un gosse pour échapper à la punition. Connaissant le problème de vue de l’époque, il est évident que le pauvre homme est condamné à mort et que l’avocat en prend pour son grade dans cette petite ville. Maintenant ce qui est intéressant, c’est l’attitude et la mentalité des personnages commençant à évoluer. Bien-sur, Atticus Finch est aux avant-postes mais il est soutenu par une poignée de personnes en ville dont le juge et le journaliste local, pourtant racistes. En outre, son plaidoyer et son attitude a quand même réussi à bouger les lignes car le verdict a mis plusieurs heures à être prononcé, ce qui en soit est une victoire car les verdicts de ce type étaient généralement affaire de minutes, si le pauvre hère n’était pas lynché entre-temps.
Voici ci-dessous un fameux extrait du speech final de défense d’Atticus Finch :
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