Sujet grave du quotidien, la procrastination, ou le fait de remettre constamment au lendemain ce qu’on doit faire, donne mauvaise conscience et empêche de profiter pleinement du temps qui n’est pas passé à travailler, elle se termine généralement par un pic d’activité assez ravageur pour l’énergie du sujet. Pourtant comme une drogue, nous le faisons aussitôt que l’occasion se présente. Dans cet article de fond, nous nous proposons de faire une analyse du phénomène.
Pourquoi procrastinons-nous?
L’information passes par différents signaux dans le cerveau qui retardent la prise de conscience du stimulus. Une hypothèse scientifique serait que nous procrastinons car nous avons conscience d’un délai entre la tâche à effectuer et le temps présent. En outre, la tâche qui nous incombe est perçue comme très désagréable. Le cerveau se prépare donc à affronter cette tâche pendant la durée du délai en question et ne libérera l’action que lorsque le délai sera entièrement écoulé.
1/ visualisation du stimulus : travail à faire
2/ Bâillement
3/ Se remémorer l’épique procrastination de son enfance et se dire que ce n’est pas bien
4/ Regarder ses ongles et éventuellement faire une manucure
5/ Appeler sa mère
6/ Regarder par la fenêtre et vérifier ce que font les voisins + enchaîner les types de procrastination listés ci-dessous de 1 à 12.
7/ se dire qu’il faut commencer à travailler
8/ Boucle sur l’action numéro1.
…
9/ jusqu’à j-1 de rendre un rapport. Le phénomène qui s’ensuit communément appelé « travail de dernière minute » résulte dans un pic de stress et d’adrénaline.
Les différents types de procrastinateurs
Pour ma part, je viens de réaliser que je me retrouve dans tous les types de procrastinations sauf peut-être les numéros 6, 9 et 11 (je n’ai malheureusement personne à qui faire faire les bases besognes) et je les enchaîne les uns à la suite des autres.
1/ Le nettoyeur. Il taille ses crayons et les range par ordre alphabétique avant de s’y mettre. Il passe l’aspirateur et fait les poussières. Heureusement, c’est tellement harassant que je m’en sers comme leviers pour faire d’autres tâches.
2/ Le paniqueur. Maman!!!!
3/ Le faiseur de liste. Alors ça, c’est une spécialité. J’en fait plein et tout le temps.
4/ Le dormeur. On dort pour oublier, je fais aussi.
5/ Celui qui fait diversion. Il a un autre projet super qui n’est pas commencé qu’il doit faire passer avant d’autant que comme rien n’est fait, c’est plus facile.
6/Le partageur social qui met en ligne son statut de procrastination
7/ Le chercheur web. Alors ça je fais à mort. Je suis incollable en vidéo de chats.
8/ Le mangeur. Il fait toujours un tour dans le frigo avant de s’y mettre. Les boites de craquinettes n’ont qu’à bien se tenir. Enfin, ça c’était avant qu’ils changent la recette des craquinettes…
9/ Le joueur
10/ Le télévore
11/ Le délégateur
12/ Le repousseur à saint glinglin.
Comment faire pour ne plus procrastiner?
Il faut intervenir sur deux leviers:
Le temps, si vous n’avez le temps de rien, vous ne procrastinez pas non plus. Vous êtes juste mal organisé. Cela soulage la conscience.
La tâche. Un des moyens de ne pas procrastiner est de prévoir des tâches très désagréables (comptabilité) pour que la tâche notée moyennement désagréable soit faite avant (ménage).
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